Sira de l'Islam

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L’enfance du prophète Muhammad (SAWS)

Les prophètes d’Allah exalté soit-il ont subi une préparation minutieuse, dure et éprouvante avant d’être apte à recevoir la révélation et transmettre le message divin.

Notre prophète Muhammad (SAWS) n’a pas dérogé des cas de ces prédécesseurs. Il a été grandement éprouvé par Allah exalté soit-il et cela dès sa naissance (notamment en le privant de son père) et également pendant son enfance.

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La naissance (suite)

Dans le précédent article nous avons décrit les conditions de la naissance du messager d’Allah Muhammad (SAWS). La suite de l’histoire nous raconte que sa maman Âmina (qu’Allah l’agrée incha-Allah) a appelé son grand père Abd Al-Muttalib pour lui annoncer la bonne nouvelle et lui raconter ce qu’elle a vu (la lumière et la révélation du prénom). Ce dernier l’a pris dans ses bras et s’est précipité à la Ka’ba pour remercier Allah et le bénir.

Entre parenthèses, il est important de comprendre une chose fondamentale, c’est qu’à l’époque (571 ap. JC), pour un bon nombre d’arabes, malgré qu’ils soient idolâtres, ils admettait l’existence d’Allah, et ainsi était son grand père Abd Al-Muttalib:

{ Dis: «Qui vous attribue de la nourriture du ciel et de la terre? Qui détient l’ouïe et la vue, et qui fait sortir le vivant du mort et fait sortir le mort du vivant, et qui administre tout?» Ils diront: «Allah». Dis alors: «Ne Le craignez-vous donc pas?» (31) }

Sourate Younus - Verset 31

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Les nourrices

Abd Al-Muttalib a donc demandé une nourrice pour son petit fils Muhammad (SAWS).

En effet, Il était de coutume chez les nobles Quraychites, que nouveaux nés doivent vivre à l’écart de la ville, et être allaités par une femme campagnarde. cela était plusieurs raisons, nous citons entre autres :

  • La Mecque étant une ville sainte, elle draine un afflux important de personnes de toute part, ce qui augmente le risque de contracter des maladies

  • La vie à la compagne est plus rude et cela renforce le corps des enfants et leur résistance

  • Les campagnards étaient connu pour leur maîtrise de la langue arabe et leur éloquence et cela était bénéfique pour l’apprentissage des enfants.

Cependant, Le messager d’Allah est né pendant une année de grande disette qui rendait la vie à la compagne extrêmement difficile à cause du manque de vivres. Cela a poussé les nourrices à demander beaucoup en rétribution aux pères des nourrissons. Or notre bien aimé est orphelin et cela a complexifié son adoption par une nourrice.

Halîma As-Sa’diya (sa futur nourrice) raconte qu’un jour, elle s’est dirigée vers la Mecque à dos de son ânesse fatiguée avec son nouveau né ainsi que d’autres femmes de sa tribu à la recherche de nourrissons à allaiter. Elle ne mangeait pas à sa faim, et avait une vielle chamelle qui ne donne plus de lait. Son fils pleurait de faim car le lait de ses seins ne le suffisait plus, et elle n’avait pas de quoi le nourrir.

En arrivant à la Mecque toutes les femmes se sont vu proposer le prophète Muhammad (SAWS) mais elles l’ont toutes recalé car il était orphelin alors qu’elle espéraient toutes prendre un enfants d’un père fortuné qui saura les récompenser grassement.

Elles ont fini toutes par trouver un enfants sauf Halîma et il ne restait plus que le prophète Muhammad (SAWS) qu’elle a fini par prendre par dépit pour ne pas rentrer chez elle bredouille alors qu’elle vient de faire plusieurs kilomètres de route.

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La baraka (la bénédiction)

Le récit de Halîma As-Sa’diya continue et décrit la splendeur de la bénédiction divine qui enveloppe le futur sauveur du monde.

Elle raconte que dès qu’elle l’a pris dans ses bras, il a pris son sein et il a mangé à sa faim (SAWS), et ainsi fût pour son fils, puis ils se sont tous les deux endormi paisiblement !

Son époux a été voir la chamelle, il l’a trouvé que sa mamelle était pleine de lait, ils ont tous les deux bu à leur faim également puis ils ont passé une nuit paisible sans cris ni pleurs.

Le lendemain, elle a monté son ânesse fatiguée pour reprendre la route, elle marchait tellement vite qu’elle s’éloignât des autres femmes qui la sommèrent de ralentir. Elles disaient, c’est bien celle-là ton ânesse fatiguée sur laquelle tu as voyagé hier ?! Eh oui! c’est la même.

Elle raconte que sa terre était tellement aride que les moutons ne trouvaient quoi manger, mais à son retour elle a trouvé sa terre bien fournie et ses brebis pleines de lait, alors que les autres avaient des brebis asséchées mêmes si elles broutaient la même herbe.

C’est ainsi que la famille de Halîma a beigné dans la baraka jusqu’à ses deux ans (SAWS), l’âge à lequel il a été sevré, et il était temps de le rendre à sa famille à contre cœur. Elle l’emmena donc à sa maman à la Mecque et lui a demandé de le lui laisser encore quelque temps pour le protéger de la peste qui sévissait dans la ville.

Sa maman Âmina a répondu favorablement à cette demande, et Muhammad (SAWS) est rentré avec Halîma.

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L’ouverture de la poitrine

Pendant son enfance (SAWS) chez Halîma qu’Allah l’agréé, il s’occupait de ses petits moutons avec son frère (fils de Halîma).

Dans trois hadîth (entre autres) rapportés dans Sahîh Muslim (162), Musnad al-imâm Ahmad (17196) et Mustadrak Al-Hâkim (4230), le prophète Muhammad (SAWS) nous raconte qu’un jour pendant qu’ils jouaient en s’occupant des moutons derrière la maison, deux hommes habillés en blanc (comme deux très grands aigles) :

“ Ils sont venus à moi avec un récipient d’or rempli de neige. Ils m’ont pris, ils ont ouvert ma poitrine et ont sorti mon cœur.

Ils l’ont alors ouvert et en ont sorti un morceau de viande noir qu’ils ont jeté.
Ensuite ils ont lavé mon cœur et ma poitrine avec cette neige jusqu’à les avoir bien nettoyé. […] “

Dans la version de l’imâm Muslim, d’après Anas Ibn Mâlik qu’Allah l’agréé:

“ Djibriil vint trouver le Prophète (SAWS), alors qu'il jouait avec les enfants. Il le saisit, l'assomma et fendit sa poitrine. Il fit sortir son cœur et en extirpa une adhérence. Il lui dit ensuite: 'Voilà la part de Chaytan en toi'. Puis il lava le cœur avec de l'eau de Zamzam dans un grand récipient en or, puis rassembla ses parties et le replaça dans sa poitrine.

Les enfants se précipitèrent vers sa mère, c’est-à-dire sa nourrice, et lui dirent: Muhammad a été tué. Ils l’accueillirent alors qu'il était pâle. Anas, qu'Allah soit satisfait de lui, disait: 'Je voyais la trace de la suture sur sa poitrine. “

Halîma a eu peur pour Muhammad (SAWS), elle s’est précipité pour le rendre à sa mère en lui racontant ce qui s’est passé. Cette qui n’a pas du tout étonné Âmina qu’Allah l’agréé. On rapporte que Muhammad (SAWS) est resté 4 ans chez Halîma (pas de sources sûre).

Cet évènement de l’ouverture de la poitrine n’est pas unique dans l’histoire. Sa poitrine (SAWS) a été ouverte à trois reprises, une à la révélation, une en préparation du voyage nocturne, ainsi que celle qu’on vient de décrire.

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La mort de la maman

A l’âge de 6 ans, le prophète Muhammad (SAWS) a été emmené par sa maman et accompagné de sa nounou Baraka Bint Tha’laba pour visiter les oncles de son père à Médine où ils ont passé un mois.

Sur le chemin du retour vers la Mecque, Âmina tomba malade dans une région appelée Al-Abwa où elle succomba à sa maladie. Elle y été enterrée.

Baraka (Um-Ayman) a ramené Muhammad (SAWS) saint et sauf à son grand-père Abd Al-Muttalib. Elle est resté auprès de lui pour prendre soin de lui et lui donner un semblant d’amour maternelle qu’il a malheureusement perdu trop tôt.

La mort de son grand-père

A l’âge de 8 ans, Allah exalté soit-il le prive également de son grand-père Abd Al-Muttalib qui le prenait en charge et qui l’aimait tant.

Son oncle Abu-Tâlib le prît en charge après cela, et le soutint et protégea sans faille jusqu’à sa mort.

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💾 Ce qu’il faut retenir

  • Le prophète Muhammad (SAWS) a été très éprouvé dans sa vie (et surtout pendant son enfance) comme les autres grands messagers, mais cela fait partie de son initiation et sa préparation à porter le fardeau de la transmission du message divin.

  • Il est né orphelin du père

  • Il a vécu 4 ans avec sa nourrice Halîma As-Sa’diya, une période pendant laquelle Il a été séparé de sa maman

  • Des anges lui en ouvert la poitrine pour en extraire ce qu’ils ont appelé “La part de Chaytân en lui”

  • Il a perdu sa maman à l’âge de 6 ans

  • Il a perdu son grand-père à l’âge de 8 ans, puis pris en charge par son oncle Abu-Thâlib

  • Il a été élevé par Um Ayman (Baraka Bint Tha’laba)

  • Allah exalté soit-il, l’a enveloppé de bénédictions sans fins et l’a toujours entouré de bonnes personnes qui ont en pris le grand soin.

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