Sira de l'Islam

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L’Amélioration de l’écriture du saint Coran

‘Uthman Ibn ‘Affân (qu’Allah l’agréé) a fait écrire le saint Coran avec des caractères arabes dénués de diacritiques car elles n’existait pas encore. Les lettres arabes ne contenaient ni points ni aucun signe de voyelles, ni aucune indication de la prononciation.

Avec l’expansion des territoire et le mélange ethnique et culturel, les difficultés ont commencé à se ressentir au niveau de la lecture et la compréhension du Coran. Car une mauvaise prononciation induirai une mauvaise compréhension et par effet boule de neige une altération du message divin.

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Le dessin ‘Uthmani

Comme vu dans un précédent article, Zayd Ibn Thâbit et ses 3 compères ont unifié les versions des manuscrits coraniques en une version unique écrite avec les formes des lettres de la langue arabe d’usage à l’époque.

Les graphèmes de l’alphabet arabe étaient bruts sans points, sans symboles (voyelles, accentuation, …).

Cependant, ce n’est pas la seul subtilité choisi par ‘Uthman qu’Allah l’agréé, car il a ordonné l’écriture du Coran en changeant quelques règles d’usage de l’époque, soit pour donner une indication sur la prononciation comme écrire des lettres ou en retirer pour indiquer le son attendu, ou même en fusionnant deux lettres identiques qui se suivent pour accentuer le sens de certains mots à titre d’exemple.

Et cela ne causait nullement de problèmes aux populations arabes qui ont accepté et adopté ce choix et qui ne rencontraient aucune difficulté à bien lire et réciter le Coran.

Cette écriture qui est spécifique au Saint Coran s’appelle le dessin ‘Uthmani, en référence à son créateur ‘Uthman Ibn ‘Affân.

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Les symboles

Des années sont passés, ‘Ali Ibn Abi-Tâlib est devenu le 4ème calife bien guidé dans un contexte chaotique, l’époque des grandes séditions.

Les territoires conquis sont devenu très vastes est instables, et les populations qui le composent se sont mélangés de façon disproportionnée avec une grande proportion des populations non arabes provoquant une altération de la langue et des sens originels de ses mots et induisant une mauvaise lecture du Coran et donc une altération du message d’Allah exalté soit-il.

Pour palier à cela, et selon la version la plus connu, ‘Ali aurait demandé à Abou Al-Aswad Ad-Du-Alî de trouver une solution pour que les gens ne se trempent plus dans la prononciation du Coran et par conséquent dans sa compréhension.

Abou Al-Aswad était le premier a inventer les points sur l’alphabet arabe et d’inventer la représentation des voyelles. Il avait choisi que pour la “Fatha” (le son A) il met un point au dessus de la lettre, pour la “Kasrah” (le son I) en dessous, pour la “Dammah” (le son O) un point au milieu et pour le “Sukoun” (le son neutre) deux points au dessus de la lettre. Et il a aussi inventé des règles de concordance.

Il est reconnu en tant que le père de la syntaxe de la langue arabe.

L’amélioration ne s’est pas arrêté là, Al-Khalîl, Al-Hassan Al-Basrî, Yahyâ Ibn Ya’mar et d’autres ont rajouté d’autres symboles, en remplaçant les points inventés par Abou Al-Aswad par les signes de voyelles que nous avons aujourd’hui. Ils ont rajouté également pleins d’autres signes de vocalisations comme les doubles voyelles (Tanwin) et la contraction des deux lettres identiques (Chaddah) et tant d’autres jusqu’à avoir la version que nous avons aujourd'hui dans le Mushaf.

Toutes ces améliorations apportées sur l’écriture du saint Coran ont enrichie la langue arabe elle-même lui donnant ses lettres de noblesse. Et Allah seul sait comment serait l’écriture de la langue arabe aujourd’hui si ce gros travail fondamental n’aurait pas été fait.

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Les versets et les découpages

Abou-Dawoud (1393) a rapporté dans un hadîth (il y a des doutes sur sa véracité) qu’à l’époque du prophète Muhammad (SAWS), les compagnons répartissaient le Coran par groupes de 3, 5, 7, 9, 11, 13 et le dernier Hizb détaillé (dit Mufassal).

  • le groupe des 3 : Al-Baqarah, Âl-Imrân, An-Nissae

  • le groupe des 5 : Al-Ma'idah, Al-An'am, Al-A'raf, Al-Anfal et Al-Tawbah.

  • le group des 7 : Younus, Houd, Yousuf, Ar-Ra’d, Ibrahîm, Al-Hijr et An-Nahl.

  • le groupe des 9 : Sourate Al-Israe, Al-Kahf, Maryam, Taha, Al-Anbiyae, Al-Hajj, Al-Mueminoun, An-Nour et Al-Furqân.

  • le groupe des 11 : Ach-Chu’arâe, An-Naml, Al-Qasas, Al-Ankabout, Al-Roum, Luqmân, As-Sajdah, Al-Ahzâb, Sabae, Fatir et Ya-Sin.

  • le groupe des 13 : As-Sâffat, As-Saff, Al-Zumar, Ghâfir, Fussilat, Ach-Chourâ, Az-Zukhruf, Ad-Dukhkhân, Al-Jâthiya, Al-Ahqâf, Muhammad, Al-Fath et Al-Hujurât.

  • le groupe détaillé : de Qâf à An-Nâss

Cependant le manuscrit de ‘Uthman ne contenait aucune répartition, ce qui prouve que celle-ci n’avait de caractère officiel ou sacré.

Ce qui a laissé libre cours à l’effort de réflexion des oulémas qui ont vu que pour simplifier l’apprentissage du Coran pourquoi pas le répartir en 30 parties (Juz’), puis chaque partie en 2 Hizb en se basant sur le nombre des lettres, puis chaque Hizb en 4 quartier (Rubu’) et chaque quartier en 2 huitième (Thumun).

Ensuite, ils ont réparti les sourates en versets numérotés, une numérotation qui peut différer d’une version de lecture à une autres.

Ils ont rajouté également les noms des sourates, l’endroit de sa descente Makkah ou Médine, les symboles d’arrêt de lecture en faisant la différence entre les arrêts obligatoires, souhaités, préférés ou interdits.

Puis ils se sont donné à cœur joie pour embellir la calligraphie arabe du saint Coran pour faciliter sa lecture tout en respectant le règles du dessin ‘Uthmani.

Un travail gigantesque porté par l’envie de rendre le livre sacré d’Allah exalté soit-il à la porté de tout le monde. Faciliter sa lecture, sa compréhension, sa mise en pratique et surtout sa méditation pour en tirer la quintessence du message divin. Qu’Allah les récompense pour leur efforts.

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  • Le premier manuscrit ‘Uthmani était écrit sans diacritiques car elles n’existaient pas encore

  • A cause de l’expansion de l’Islam, l’arabe commençait à s’altérer dans les nouveaux territoires, et le Coran mal lu et mal compris

  • Pour palier à cela, on a inventé les symboles de vocalisation (voyelles, doubles voyelles, la contraction, …)

  • Puis le Coran a été réparti en plusieurs parties (Juz’, Hizb Rubu’ et Thumun)

  • Ensuite les versets ont été numérotés, et on a intégré les noms des Sourates et la ville de la descente.

  • Et enfin la calligraphie a été améliorée à plusieurs reprises pour simplifier la lecture

  • Les améliorations de l’écriture du Coran ont enrichie l’écriture et la calligraphie arabe.

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